La codification du droit de la fonction publique validée par l’Assemblée nationale (article 20 bis)

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Le Gouvernement a déposé un amendement visant à ajouter un article additionnel au projet de loi de transformation de la fonction publique tendant à codifier le droit de la fonction publique au sein d’un nouveau code intitulé « code général de la fonction publique » – « CGFP » (amendement n°1117 et sous-amendement n°1166).

Le 20 mai, l’Assemblée nationale a adopté cet amendement.

Annoncé lors des débats comme un « chantier très long », cette codification a pour ambition de rendre plus lisibles les différents textes applicables à la fonction publique et, selon la rapporteure, Madame CHALAS, de « confirmer l’unicité de la fonction publique à travers ses trois versants » – constituant ainsi un « réel enjeu opérationnel » mais également « au-delà du symbole, (…) l’expression de la reconnaissance du Gouvernement envers la fonction publique ».

Le droit de la fonction publique devrait donc se voir doté, dans un délai de 24 mois à compter de la promulgation de la loi, de son propre code rédigé par ordonnance du Gouvernement.

L’article 20 bis du projet de loi est ainsi rédigé :

« Dans  les  conditions  prévues  à  l’article38   de   la   Constitution,   le Gouvernement est autorisé à procéder par voie d’ordonnance à l’adoption de  la  partie  législative  du  code général  de  la  fonction  publique  afin  de renforcer la clarté et l’intelligibilité du droit.

Les  dispositions  codifiées  sont  celles  en  vigueur  au  moment  de  la publication  de  l’ordonnance,  sous  réserve  des  modifications  rendues nécessaires pour  assurer  le  respect  de  la  hiérarchie  des  normes  et  la cohérence rédactionnelle des textes, l’harmonisation de l’état du droit et l’adaptation  au  droit  de  l’Union  européenne  ainsi  qu’aux  accords internationaux ratifiés, ou des modifications apportées en vue:

1° De remédier aux éventuelles erreurs matérielles ;

2° D’abroger les dispositions obsolètes, inadaptées ou devenues sans objet ;

3° D’adapter les renvois faits, respectivement, à l’arrêté, au décret ou au décret en Conseil d’État à la nature des mesures d’application nécessaires ;

4° D’étendre, dans le respect des règles de partage des compétences prévues par la loi organique, l’application des dispositions codifiées, selon le cas, à Saint-Pierre-et-Miquelon, à Mayotte, à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie  française,  aux  Terres  australes  et  antarctiques  françaises  et  aux îles  Wallis  et  Futuna,  avec  les  adaptations nécessaires,  et  de  procéder  si nécessaire à l’adaptation des dispositions déjà applicables à ces collectivités.

Par  dérogation  à  la  codification  à  droit constant,  ces  dispositions peuvent être modifiées ou abrogées en vue de procéder à la déconcentration des  actes  de  recrutement  et  de  gestion  des  agents  publics  au  sein  de  la fonction publique de l’État et de la fonction publique hospitalière.

L’ordonnance est  prise  dans  un  délai  de  vingt-quatre  mois  à  compter de  la  promulgation  de  la  présente  loi. Un  projet  de  loi  de  ratification  est déposé  devant  le  Parlement  dans  un  délai  de  trois  mois  à  compter  de  la publication de l’ordonnance ».

Retrouvez notre dossier spécial consacré au Projet de loi de « Transformation de la fonction publique »